Quand la digue cède
Quand la digue cède 🌊
Elle entre. Elle parle d’un DVH qui trébuche, d’un notaire qui traîne, d’un compte bloqué 📁⏳💸. On évoque les faits, les dates, les pièces 📅🧾. Puis la voix flanche. Et la digue cède 😮💨.
Elle me dit qu’elle est fatiguée. Elle gère tout, tout le temps : l’école, les devoirs, les courses, les messages, les anniversaires à ne pas oublier, les humeurs à apaiser 🏫📚🛒📱🎂🤍. Elle tient la maison comme on écope une barque qui prend l’eau 🛶🌧️.
Et Monsieur ? Disons que, chez lui, le confort personnel a la peau dure 🛋️🙃.
Alors, parfois, elle explose.
« Je deviens un dragon, Maître, un vrai dragon. » 🐉
Il s’excuse, penaud : « Fallait me le dire », « Ok, j’ai entendu. »
Oui, il a entendu. Une semaine, deux, parfois trois, il s’applique : « Regarde, j’ai vidé le lave-vaisselle » 🧽 ; « Regarde, j’ai fait les courses » 🛒. Puis la roue recommence 🔁.
Cette cliente ?
Je ne peux pas dire son nom.
Ni quand elle est venue.
Parce qu’en vérité, depuis vingt-neuf ans que j’exerce, je la vois souvent.
Je la vois partout 👀.
Des Danaïdes modernes.
Elles remplissent sans fin un tonneau percé : celui du couple, du foyer, d’un amour. 👉🏼
Devant les invités, il devient modèle de mari. Rideau 🎭. Quand les lumières s’éteignent, elle range le décor 🧹. Les amies, attendries, lui murmurent : « Comment peux-tu te plaindre ? Tu as tellement de chance. »
Alors elle se tait 🤐.
Mon travail commence là.
Mettre du droit dans ce qui déborde : protéger l’enfant 🛡️🧒, encadrer les départs et les retours ✈️, fixer une pension tenable 💶, préciser les horaires ⏰, poser des règles de voyage 🧭, demander une mesure quand il le faut ⚖️, sécuriser le patrimoine pour demain 🏦.
Parler vrai, écrire solide, tenir les délais ✍️📌.
Rien de cinématographique ici.
Des histoires humaines, des pas concrets, un chemin soutenable 🚶♀️➡️.
Si vous traversez cette tempête, on peut en parler. Un message suffit pour enclencher la suite 📩.



